Closure

Juste une dernière fois, peut être cette fois ci ce sera la dernière.

Un dernier baiser sur tes lèvres pour imprimer le sentiment dans mon âme.

Pour que quand tu me manqueras j’ouvrirai ce chapitre-là de ma vie et m’en servir une fois de plus.

Caresser les sentiments dans l’encre comme le braille d’un aveugle.

Et les placer dans mes lèvres longtemps privées de ton intimité.

Comme les premières gouttes de pluie sur un désert

Je me contenterai de ton absence.

Juste une dernière nuit, moi et toi, comme toutes les autres nuits.

Sauf que celle-ci sera celle culminante.

On éteindra les lumières. On allumera les bougies odorantes.

L’odeur tu choisiras, mais je préférerai celui de la dernière ligne droite.

Je préférerai ne pas avoir de zic. Pour alimenter mes oreilles de tes gémissements.

La chaleur de ta bouche sur mon cou, sachant que ce serait la dernière.

Ta peau contre ma peau, superposé l’un sur l’autre, l’un sous l’autre.

Une toute dernière embrassade, tes bras cernant mon cou, mes bras autour tes hanches sublime.

Et à ce moment-là, je souhaiterai que le temps s’arrête.

Pour remémorer toutes les autres embrassades pareilles.

A l’aéroport, à l’arrêt du bus, devant la porte du campus, devant la maison de ta mère.

Sauf que celle-ci sera la dernière, et elle brisera mon affectivité en morceaux irréparables.

Crois-tu peut être que pour s’oublier l’un l’autre

On devrait se voir aussi souvent, sûrement comme amis

Pour apaiser l’effet effritant du cœur, radin, avare ?

Corps   en vagabond    cœurs incarcérés

Quand?

Elle lui demanda

<<est-ce que tu arrêteras de m’aimer ?>>

Il lui répondit

<<oui>>

Elle le regarda étonnée

Il la regarda

<<Quand j’aurai fini de compter toutes le étoiles du ciel

    Quand Poséidon en aura marre de la mer

    Quand pégase se fera désailer

    Quand Jésus refusa de se faire crucifier

    Là, j’arrêterai>>

Poète

Je ne suis pas poète

C’est la récidive des maux du monde qui ne tourne pas rond sans espérance d’un meilleur demain qui transcrit mes pensées en poésie.

Je ne suis pas poète,

Ce sont les mensonges des politiciens vénaux aux oreilles des citoyens naïfs qui remplissent mes vers.

Je ne suis pas poète,

C’est l’animosité qui s’acharne sur les comportements d’autrui qui virgule mes vers.

Je ne suis pas poète,

C’est le désenchantement de ma muse par la vie quotidienne qui me dicte les hémistiches.

Je ne suis pas poète,

C’est l’impitoyable oppression des pauvres désespérés par les riches déshumanisés à force de rester au sommet de la pyramide qui complète mes strophes.

Je ne suis pas poète,

C’est l’incessant ennui du métro-boulot-dodo de la vie des gens au mépris de leurs luisants rêves d’enfance qui anaphore ma poésie.

Je ne suis pas poète,

C’est la vision claire des aveugles faisant tressaillir l’indécision bien peinte aux yeux des voyants qui fait mon refrain.

Alors ne me prenez pas pour un poète !

Réponses?

Moi je suis différent. Je l’ai toujours été. Pour ma mère, c’est comme si j’étais un extra-terrestre. Pour mon père j’étais  semblable à une vivante énigme, plus difficile à déchiffrer que les codes innombrables dans l’Hypnerotomachie de Poliphile. Ces perceptions de mes parents ont impitoyablement torturé mon cerveau pour une simple raison évidente que c’est d’eux que je devrais trouver les réponses et non l’inverse. Devrais-je écrire ma vie sur une feuille de papier pour qu’ils puissent me comprendre? Qu’en est-il de ceux qui, pour eux je ne suis qu’une simple bête, sur laquelle ils peuvent placer leur bête avec l’assurance de gagner ?

Je n’ai pas choisi de l’être portant j’en suis fier. Vouloir savoir la cause qui est derrière toute action ne m’a pas rendu rebelle. Cependant, une chose est sûre, je ne serai jamais policier, je pose trop de questions. Bizarre non ? Certains me l’ont chuchoté dans mes oreilles que je ferais un bon interrogateur pour la seule raison que j’avais plus de questions que le monde avait de réponses. D’autres ont confondu ma différence pour l’indifférence. Comment pouvaient-ils posséder une telle perception égarée alors que je faisais carrément l’inverse ? Encore une question sans réponse !

J’en avais ras le bol. Ma passion intrinsèque à la recherche des réponses a fait involontairement de moi un matelot solitaire sur un navire sur le point de chavirer. J’étais à court de temps et j’avais besoin de sauver ma peau. C’est bien évident que si vous lisez ceci, c’est que je m’en suis sorti non ? Or peut-être c’est ma muse qui déambulait dans  la rue, pour un oui, pour un non, puis elle a repéré un écrivain libre et a décidé de tout mettre à la lumière ce qui s’est advenu de moi avant de finalement se reposer en paix éternel.

            – Bah te voilà, ça fait un moment frérot ! ça va ?

            – Ah bon ?

            – Bien oui, ces jours on ne te voit guerre !

            – C’est vrai ?

            – Evidemment. Tu n’assistes plus à nos matches de foot ! Parfois nous nous  demandons si ta mère t’a imposé l’assignation à domicile.

            – Tu es sûr ?

            – Pardieu bamboula t’es bizarre ! Tu ne poses que des questions !

Comme je vous l’ai expliqué tout à l’heure ce n’est pas  de mon gré que je suis comme je suis. Les gens ne me comprennent point. Comme Shakespeare, la société  n’est pas à l’aise avec celui qui  n’est pas sociable. Il faudrait alors s’accoutumer à moi car je fais fièrement partie de la société et j’y suis pour rester. Attend ! A quel point suffit-il de conclure qu’on est sociable ou pas ? Ça veut dire quoi être sociable d’après vous ? Votre définition de sociable est-elle pareille à la mienne ? En plus, qui a conclu que la définition universelle fut la vraie définition ? Encore des questions ! Pauvre lecteur !

Suis-je maudit pour être diffèrent ? Suis-je damné de ne pas avoir les mêmes opinions que les autres ? Dois-je me consoler avec la raison que les autres sont tous les mêmes donc je perçois le monde d’une autre dimension ? Ô cher lecteur, je vous supplie de me libérer de ce monstre redoutable qui pose des questions ! Que ferais-tu si tu étais à ma place ? Feras-tu le  même choix que le mien ? Marcheras-tu sur cette même voie que la mienne d’être différent et d’en être fier ? Si donc j’en suis fier pourquoi je vous  prie de me libérer ? Est-il vrai que l’excès en tout est un défaut ? Ai-je déjà posé beaucoup de questions ?

Chers mère et père, ne m’en voulez pas mais j’aimerais savoir. Les faits nous montrent qu’un enfant hérite des traits soit de sa mère soit de son père. C’est pour cela que je vous ai dit de ne pas me poser des questions au contraire il fallait les répondre. Si je suis comme un extraterrestre vous savez déjà ce que j’insinue.

-Mais où tu as pris ces mots toi ? Tu vas manger ou tu vas nous poser des questions ton père et moi?

-Mais maman…(elle me coupe la parole)

-Ca suffit avec les questions fiston. Tu comprends ?

– Pourquoi ne pas rester sans poser des milliers de questions comme ton frère ?

Comme vous l’aviez envisagé avant la question de mon père, je pensais finalement avoir ma réponse longuement recherchée mais elle reste introuvable.

Pourquoi les gens ne veulent pas rester près de moi ? Je pue des questions. Au moins ça je le sais. Oui, c’est vrai ! voulez-vous connaître l’odeur des questions ? Voulez-vous savoir pourquoi je les pose ? Oui ? Alors je vous rejoins également pour chercher ces réponses car moi non plus je ne les connais pas !

Certains m’ont dit que je voulais créer un monde utopique au sein d’un monde dystopique. Que je ne pouvais pas trouver les réponses à toutes les questions : Je suis fort convaincu que vous êtes d’accord avec ceci. Que j’étais en train de creuser ma propre tombe, la pelle étant bel et bien mes propres questions. Que plus je poserais des questions plus d’autres resurgissaient. Qu’au bout d’un moment je serais sans remède. Comment pourrais-je garder bouche cousue alors que l’envie  incessante et viscérale de vouloir savoir pourquoi, comment, combien, quand, qui bouillonnait en moi tel un volcan justement avant son éruption ?

J’ai toujours envie de savoir ; A qui Baudelaire a-t-il délégué  l’arrosage de ses fleurs du mal ? Qui est le plus sage des voleurs entre Lupin et Scapin ?

La fréquence et l’imprévisibilité de la nature de mes questions est ce qui m’a rendu tout différent. Comprenez-vous maintenant ce que je cherche à dire? L’envie catastrophique de comprendre sans savoir qui vous faire comprendre car nul n’a aucune idée de ce que vous dites, et pourtant vous avez raison ?

Pouvez-vous m’expliquer pourquoi ma muse a choisi le sang noir ? Me prenez-vous pour un proscrit car je pose les questions différemment ?

Réponses ?

A l’amour perdu

Un jour
J’écrirai ton nom sur les nuages
Pour que
Tant que l’albatros aura de plumage
Tant que le pégase sera ailé
Dans mes pensées
Dans mon âme
Dans mon cœur
Tu resteras

#ch.erry. chérie

#vénus noire

J’APPRENDS

Le puits de pensées dans ma tête était vide et pour un instant je ne pouvais pas y puiser. Puis, comme un claquement des doigts, j’étais au milieu d’inlassables contemplations qui m’ont fait voir en moi le plus beau des cadeaux de vie, le sourire. De sourire malgré les rafales de découragement desquelles la vie me fusillait. Je n’ai jamais abandonné car la vie rétrécît ou se développe proportionnellement à son courage.

J’ai piéça contemplé l’abandon. L’envie redoutable de tout foutre en l’air a failli me dérober de la seule chose qui me rendait vivant outre que respirer , l’espérance. Je suis donc sur cette trajectoire progressive envers une belle aventure. Une aventure pleine d’immense découverts auxquels je ne m’étais attendu.

Au cours de mon chemin j’ai trébuché. Ma tête a su la dureté du sol. J’ai visé la lune, les étoiles sur lesquelles je n’ai malheureusement pas atterri. L’envie incessante de renoncer a gratté en moi telle une piqure d’une guêpe. La douleur, le désenchantement, la trahison, la haine ont surmonté en ma conscience et l’accablement inopiné m’a fait quasiment changer la belle vision de cette terre charismatique.

Pourtant tout cela ne compte plus à présent. Les épines embellissent les roses. Jour après l’autre j’apprends. J’apprends de mes erreurs, j’apprends de mes amis, j’apprends de la vie, j’apprends. Peu importe la manière mais ce qui est sûr c’est qu’en tout cas j’apprends.

Blog at WordPress.com.

Up ↑